Des nouvelles des vieilles

Une marionnette de taille (presque) humaine (« la vieille»), une manipulatrice et un musicien électronique développent, à partir des témoignages récoltés, un parcours sensible dans le temps présent de la performance.
La relation entre « la vieille » et la jeune femme est volontairement mise à « nue» grâce à la manipulation qui se fait à vue.

Des nouvelles de vieilles continue par sa diffusion d’enrichir la collection de témoignages en générant de nouvelles rencontres.

Ce spectacle peut se présenter dans un rapport classique théâtral (frontalité, boîte noire) mais aussi il peut s’inscrire dans des contextes différents en intérieur et/ou en extérieur. En ce sens Des nouvelles des vieilles peut aussi aller à la rencontre des publics.


Neues von den Alten

Idee und Spiel: Julika Mayer

Puppen: Paulo Duarte

Musik / Interviews: Morgan Daguenet

Dauer: 20 min

Neues von den Alten ist das erste Stück, das aus dem Projekt Die Alten hervorgeht.

Eine fast lebensgroße Puppe, eine Spielerin und ein Musiker entwickeln einen sensiblen und improvisierten Parcours, in den die Interview-Materialien einfließen.

Die Beziehung zwischen der Spielerin und der alten Dame wird bewusst sichtbar gemacht, die Spielerin manipuliert die Puppe offen und nicht versteckt.

Das Spiel wird immer wieder neu mit Interviews angereichert, überall da, wo das Solo gastiert, finden neue Begegnungen vor Ort statt.

Es kann in einer klassischen Theatersituation aufgeführt werden, aber auch an anderen nicht-theatralen Orten stattfinden.




Conception : Julika Mayer
Interprétation : Julika Mayer ou Renaud Herbin (en alternance)
Marionnette : Paulo Duarte
Univers sonore : Morgan Daguenet
Durée : 25 minutes

Coproduction Le Triangle – Scène conventionnée danse (Rennes) / Compagnie LàOù - mai 2007


"[...] c’est sans doute Des nouvelles des vieilles de Julika Mayer qui, parmi les productions récentes, a montré avec le plus de force la dimension éthique du dialogue entre la marionnette et le manipulateur. Reprenant les principes hyperréalistes des sculptures de l’artiste britannique d’origine australienne Ron Mueck, Paulo Duarte a construit la figure, saisissante de vérité en dépit de sa taille (1,20m), d’une très vieille femme. Tandis que l’installation sonore fait entendre les paroles recueillies au cours d’entretiens avec des personnes âgées, dans la bousculade des rires, des souvenirs et des émotions mêlés, la marionnettiste élabore un duo qui la voit prendre l’aïeule sur ses genoux, se coucher auprès d’elle pour lui faire un appui de son corps, l’accompagner sur quelques pas puis l’entraîner dans une danse qui la projette en l’air, soudain légère et gracieuse comme à l’intérieur d’un rêve. Trop petite pour s’enfermer durablement dans l’illusion réaliste, assez grande pour qu’on s’y laisse prendre par instants, la marionnette permet à la fois que se tendent les puissants ressorts de l’identification et que se découvre l’horizon de la réalisation fantasmée des désirs : oublier les frontières de l’âge et du corps promis à la mort, rendre les soins reçus dans l’enfance, exprimer une affection refoulée... : par-delà la gamme des projections et des émotions, l’exigence de « ne pas laisser autrui mourir seul », tel que la rappelait Lévinas, se trouve ici presque explicitement convoquée."

Extrait de l’article de Didier Plassard, « Marionnette oblige : éthique et esthétique sur la scène contemporaine », Théâtre / Public, n° 193, Gennevilliers, 2e trimestre 2009, p. 25.


[...] es ist ohne Zweifel das Stück ‘Neues von den Alten’ von Julika Mayer, das von allen neueren Produktionen am stärksten die ethische Dimension des Dialogs zwischen Spieler und Figur aufzeigt. Paulo Duarte hat eine ‘alte Dame’ gebaut, die, angelehnt an die hyper-realistische Ästhetik des englischen Künstlers Ron Mueck, trotz ihrer Grösse (1,20m) erstaunlich wahrhaftig wirkt!

Während eine Sound-Installation gesammelte Gesprächsausschnitte von Interviews mit alten Frauen wiedergibt,

entwickelt die Spielerin unter einer Mischung von Lachanfällen, Erinnerungen und anderen Emotionen seitens des Publikums, ihr Duo: Sie nimmt die Vorfahrin auf die Knie, legt sich neben sie, stützt und wird gestützt, sie begleitet sie einige Schritte, um sie dann zum Tanz einzuladen, der sie in die Lüfte schwingt, auf einmal leicht und voller Anmut, wie im Innern eines Traums.

Zu klein, um in der Illusion des Realen gefangen zu bleiben, aber groß genug, damit wir daran glauben, erlaubt uns die Figur, uns mit ihr zu identifizieren. Der Horizont unserer erwünschten Sehnsucht darf sich auftun: Wir dürfen momentan die Grenzen des Alters vergessen, dem Tod geweihten Körper entkommen, die umsorgende Zuneigung der eigenen Kindheit zurückgeben, all diese völlig verdrängten Affekte zulassen. .. : neben diesen Projektionen und Emotionen findet sich hier das Postulat, «den anderen nicht alleine sterben zu lassen » (Lévinas) fast wortwörtlich herauf beschworen.

Didier Plassard: Die Figur verpflichtet Ethik und Ästhetik zeitgenössischer Produnktionen.

Marionnette oblige : éthique et esthétique sur la scène contemporaine,

Théâtre / Public, n° 193, Gennevilliers, 2e trimestre 2009, p. 25.